La chronique de jacques Livchine
Ce qui est génial et anxiogène c’est que chaque Kapouchnik est une première
Quand c’est fini on est soulagés
On se dit ouf jusqu' au prochain calvaire
Car faut-il le dire : c’est dur
L’après midi de préparation est terne
Ça arrive assez moche
On se dit ce.n’est pas possible, on ne va pas jouer comme ça
Et là c’est comme la cheptelisation du vin
Les brouillons prennent de la couleur
Le public conquis d’avance , c’est un phénomène
Le public nous connaît
Il sait tout de nos petites histoires.
Le lendemain pour peu que notre dimanche soit vide,
on se sent bien. Le devoir est accompli
On peut refaire le film de la soirée
1h50
307 personnes
Considérations générales
Pour la cohésion de l’équipe on se retient de faire une analyse comédien par comédien
Même s’il y a a des figures marquantes.
L’apport d’Alexandre Santoro et de ses 23 ans et de ses acrobaties est évident.
On ne fait pas l’analyse non plus de qui a monté en majeur tel ou tel sujet
Même si Hervee et Jacques jettent leur dernier regard sur la scène, ils n’en sont pas les artisans majoritaires.
Les monteurs de sujets sont précieux et Youssri quand il est en forme est prolifique. il est né en tant qu’acteur dans le kapouchnik et il possède un savoir faire solide, et si on faisait une comparaison avec une équipe de football ce serait notre Benzema, excellent, malin, et buteur
Et voilà, je suis pris au piège,
J’évoque quelques personnalités, mais il faudrait mettre un mot à chacun.
Seb galvanisé par son accident de la veille sur l’autoroute, enfile différents personnages avec brio, il a un côté Bourvil, le public adore Seb.
Alors je dois parler d’Eric qui nous a fabriqué un Zemmour de vérité, qui met en valeur son côté diabolique.
Notre petite nouvelle Constance Biasotto qui vient d’Arles s’en est bien sortie
On ne le dira jamais assez, le kapouchnik en France c’est unique de chez unique , il n’y a que la Mairie qui ne le comprend pas, en refusant de nous inscrire sur ses panneaux Decaux.
Le kapouchnik ce n’est ni bon ni mauvais c’est un phénomène social,
c’est un théâtre on ne peut plus contemporain avec des méthodes anciennes inspirées de la commedia dell Arte.
Examinons les 14 sujets
Ce que vous avez raté à la télé : l’humour typique de Samy Guet, très spécial.
Le flop 26 : avec un beau numéro de Marie Leila sur les navets et une poétique Gréta Thunberg interprètée par Constance.
Un sujet dramatique sur la police et le viol, Magali Berthe émouvante et duo de flics effrayant, Youssri et alexandre
La centrale de Tricastin évidemment menée par Vincent Jeudy notre candidat écolo, sujet très drôle et très instructif
Ah Seb s’en sort tout seul sans sa Catherine pour nous parler des lumières de Noël. Hervée dit que non, c’est le duo qui marche.
Sujet dramatique ; le harcèlement et le suicide de Dinah. Marie Leila et Sophie. Bien réussi.
L’histoire des migrants dont on se sert comme poudre à canon à la Frontière polonaise avec l’agrément de Poutine , une histoire des plus horribles que l’on a teinté d’humour avec Poutine /Seb et Samy en Loukachenko et un effet spécial de Benjamin Dreyfus : la destruction d’un satellite, applaudie.
Le déjeuner Zemmour /Bolloré,
Ils mangent et boivent pour de vrai , Constance crédible en petite serveuse chic et Bolloré qui offre d’immenses moyens à Zemmour un Eric magistral
Une scène jamais faite : le match de foot Iran Liban et le goal soupçonné d’être un homme , on baisse la culotte de Thibaut et par un stratagème connu c’est une femme tout de même
Hervee se risque dans le rôle d’une conférencière sur les animaux, illustrations très drôles et personnage d’Éric en vieil étudiant
Un petit fait divers de Belfort traité en bouffonnerie par Youssri
Une fin que l’on voulait somptueuse sur Rameau , mais à essayer d’être trop fidèle à la chorégraphie connue on se plante un peu
Au total : en auto notation . : 14,5
La distribution
- Eric
- Youssri
- Thibaut
- Vincent
- Alexandre Santoro
- Seb
- Samy
- Jacques
- Lucile
- Hervée
- Magali Berthe
- Marie leila
- Constance Biasotto (première fois)
- Sophie Zanone
l’Edito
Franchement j’avais prévu que le théâtre allait s’écrouler, qu’il ne résisterait pas à un arrêt de dix huit mois.
Je me suis lourdement trompé, jamais je n’aurais jamais pensé que le gouvernement viendrait secourir le théâtre.
j’imaginais que c’était une occasion unique pour le gouvernement de couler tous ces petits ensembles de théâtre tous gauchistes alternatifs, anarchistes, et hostiles à Macron.
Alors j’hallucine, j’ai l’impression que la vie artistique reprend avec la vigueur des cheveux que l’on vient de couper, l’Etat a joué le rôle de secouriste.
On a même du mal à trouver des acteurs pour le kapouchnik tant ils sont tous occupés.
Jacques Livchine
Metteur en songes